L’exposition Un monde suspendu, est une exposition personnelle qui a eu lieu au mois de Mai 2022 à la médiathèque Edmond Rostand, fond photographique de Paris dans le 17ème.

Il s’agissait d’un récit de la pandémie avec des photographies, des poèmes, des peintures, des photos-peintures, des vidéos et des livres pour la jeunesse réalisés durant cette période.

« Mars 2020, Paris intra-muros, le confinement bat son plein. Enfermée chez moi, cachée derrière les rideaux, je photographie mes voisins dans la cour. Dehors, les parcs sont fermés et Montmartre est au-delà du kilomètre réglementaire; comme pour beaucoup, impossible d’admirer le printemps naissant. Le soleil brille, l’air est doux, j’aimerais bien sortir me balader. La nature me manque terriblement. Je demande alors à ma meilleure amie, Isabelle, oui, tout comme moi, de prendre des clichés du dehors. Nos confinements ne se ressemblent guère. Elle habite la campagne belge, à la frontière du Luxembourg, et va chaque jour promener son chien dans les bois. Un dialogue photographique journalier s'installe entre nous. Chaque jour, je lui passe commande : Pourrais-tu m'envoyer des photos de ceci, des photos de cela ? Elle déniche des arbres, des ombres, des feuilles mortes, des forêts, des brins d'herbe, des échelles, des greniers, du sable... Je tente de deviner ce qui pourrait t'inspirer au mieux, dit-elle. Je mixe mes propres photos avec les siennes. Je les fais passer de l'autre côté du miroir, dans un monde onirique entre rêve et réalité, béton et nature, liberté et captivité. J'utilise mon appareil photo comme un moyen de déformer, reformer le monde pour qu'il s'approche au plus près de ce que je ressens. De la sorte, je me réapproprie la situation et je m'offre quelques bouffées d'air pur et de liberté sans bouger de chez moi. Avec mon amie, c’est comme si on se voyait pour de vrai. C’est important de garder contact dans ces moment-là. La série De ma fenêtre ailée est née de ces expérimentations à deux…

… La mouche inaugure mon travail peinture, débuté lors du second confinement.

D’abord des foules de monstres et individus griffus et à crocs à la peinture vinylique et au gesso sur grands formats ou à l'aquarelle et à l’encre sur plus petits formats, puis, découverte de la peinture sur iPad, toujours des monstres, de l'abstraction et des portraits découlant parfois de portraits photographiques que j'ai pris.

Ensuite, je me suis dirigée vers les photos-peintures, synthèse entre ces deux médiums, le début d'une nouvelle démarche pour moi. »

Extrait du texte de présentation du livret offert aux visiteurs.

Vous pouvez découvrir une partie de l'exposition sur la vidéo du début. Cette vidéo faisait partie de l’exposition.

La musique est Magical dog des Summer Brackets (voir univers Musique).

Photographie de la galerie : David Tanné

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Un monde suspendu, exposition personnelle, Paris, 2022

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